L’amour exilé!
J’ai tant de regrets enfouis dans ma mémoire,
Tant de cicatrices dans mes pensées, dans mes sanglots !
Je pleure mon pays de sel, où roulent des soleils en reflets de miroirs,
Qui n’avait pas rêvé de remonter la longue chaîne des flots ?
Je porte le fardeau des douleurs sur le dos et dans le cœur,
La solitude construit son refuge au seuil de mon âme,
Mon cœur est devenu le monastère de douleurs,
Au sein duquel les souffrances s’allument en flammes.
Je trébuche derrière moi la séparation insolite …!
L’adieu, l’enfer : Ce gîte, où j’habite en permanence, où je vis…
De mon pays une rive de paradis interdite !
Devant les portes fermées, au royaume de l’oubli,
Je ne suis pas encore apte à concevoir la chance…
Dans cette île lointaine, une âme en attente !
Un être en suspens, l’écrasante attente, l’espérance ;
Dans ce désert des désirs, j’attends la fleur éternelle et ardente.
Là-bas, sur les lèvres de la montagne, où les abeilles produisent le miel,
Là-bas, où, moi le nomade, j’ai commencé la journée, le départ ;
Il reste quelques baisers d’amour d’un ciel au cœur d’un autre ciel,
Un amour au cœur d’un autre amour qui ne meurt, qui ne se sépare…
Australie : Décembre 2010.