Tes lèvres incapables d’embrasser ma douceur
Se moquent éperdument de son parfum doux
Et, avec un sang-froid, sous ce regard fou
Sans pitié tu m’as écrasé comme une fleur.
Mon âme abîmée par les paroles assourdissantes
Mon cœur affaibli par le poids du chagrin
Et ma gorge serrée sous les maux malsains
Ô dévorante obscurité de la nuit angoissante !
Lumière et pénombre au fond de nos cœurs
Se débattent dans les nuages gris de nos mots
La tempête ravageant nos sentiments en flots
Joue dans nos cœurs cette accablante seine de peur.
Dans ce chemin tortueux de notre vie
Faiblement nous continuons à escalader
Le mur du temps qui nous fait danser
Inlassablement sur cette piste d’envie !
Je ramasse les débris d’une joie perdue
Au cours de notre longue traversée
Dans ce déluge d’amour, où nos cœurs brisés
Continuent à remonter les sentiers aigus !
L’incertitude surfe dans nos mémoires
Sur les vagues hésitantes de nos rapprochements
L’agonie permanente fouette nos sentiments
D’une rive à l’autre, affaiblit nos espoirs ...
Naufragés sont nos cœurs au milieu de ce vaste océan
D’amour qui nous fait voyager dans cette peur écrasante
Terrible est cette lente attente de secours permanente
Qui nous berce dans un vertige assourdissant.
Nos voix désespérées accompagnent le cri de l’albatros
Sur ces mers infinies qui nous éloignent du port
Espérant que la barque de la bienfaisance nous ramènera abord
Une fois de plus, dans ce jardin de bonheur en chair et en os !
Je ne fais que prier Dieu sur ces mers houleuses
Afin que le sauvetage nous conduira sur cette terre
Promise, sur ces sables soyeux du beau rivage d’hier
Sous le parasol d’un vrai amour, d’une vie heureuse …