La consécration de l'amazigh comme langue officielle au Maroc doit être saluée par l'ensemble des Amazighs dans le monde. Je suis sûr que l'histoire retiendra le nom de Mohamed VI comme le premier grand personnage qui a su redonner sa dignité à l'ensemble du peuple amazigh à qui on a usurpé ses droits identitaires, culturels, économiques et politiques depuis plusieurs millénaires.
Au aujourd’hui est un grand jour pour le peuple amazigh. L'histoire nous apprend que les Amazighophones, les Arabophones et les Canariens de l’Amazighie*- Maghreb - Afrique du Nord se fondent dans la même identité historique amazighe. Ce sont tous des Amazighs.Quant à la langue amazighe, elle constitue le patrimoine commun. Elle a été la première langue naturelle de tous les Algériens et par extension de tous les Amazighiens pendant une grande période de l’histoire de ce pays et de cette grande région d’Afrique.
Elle est aujourd’hui la langue maternelle de près de 40 millions de personnes.Par conséquent, sa co officialité demeure un droit historique inaliénable dans les autres pays d'Amazighie (Algérie-Tunisie-Libye-Ïles Canaries...) (Tamazgha en amazigh). C’est une exigence, une chance et une échéance pour le présent et l’avenir de ces pays.L’avenir ne peut se construire qu’avec la fierté et la connaissance du passé. La revendication identitaire amazighe aboutira aussi avec l’avènement d’une véritable démocratie.
C’est à cette condition que les pays et les peuples de l’Amazighie retrouveront leurs repères identitaires enracinés dans une Amazighitude ancrée dans l’histoire et la préhistoire nord-africaine.
C'est ainsi qu’ils pourront s’inscrire dans un développement culturel harmonieux, participer à la modernité et à la course universelle de l'esprit humain.
Je profite de cet événement historique pour avoir une pensée et rendre hommage à tous les compagnons du combat identitaire que j’ai connu, je nomme Med Saïd Hanouz, Amar Naroun, Mouloud Mammeri, Ali Sayad, Slimane Azem, Haroun Mohamed, Smaïl Medjber, Amar Neggadi, Hend et Ramdane Sadi, Ben Mohamed, Abdelmadjid Bali, Hessas Abdelkader, Med Ouyahia, Hassan Hiréche, Bessaoud Med Arab, Mouloud Kaneb, Med Saïd Hamiche, Mustapha Aouchiche, Mustapha Bounab, Berkouk ahmed, Salem Ould Slimane, Djekouane Belkacem, Bairi Hend, Chebli Mohamed, Mohand Oussaïd, Makhlouf Rachid, Ali Fatah, Smahi Djilali ainsi qu’à tous les artisans de l’amazighitude dont j’ai oublié les noms.