La rencontre organisé par l’IRCAM avec les associations les 14 et 15 décembre 2007, à Rabat a entraîné quelques réactions isolées, particulièrement celle d’un collectif d’associations auto proclamé « démocratique », qui accuse l’Institut de chercher, par cette activité, à « torpiller » la mouvance amazighe et à la domestiquer. Ces allégations non fondées s’inscrivent dans le cadre de la rhétorique stalinienne de ce réseau formaté par la pensée stalinienne de ses adeptes qui estiment que ceux qui ne sont pas avec eux sont automatiquement contre eux et doivent être considérés comme des « vendus » ou des « traite » à la solde du makhzen. Le communiqué de ce réseau labyrinthe qui fait feu de tout bois développe un discours romantique où la rêve et les fantasmes tiennent lieu de la réalité. Il s’agit en fait d’un « positionnement » héroïque, au sens tragique du terme.
Face à ces propos de bas étage, il importe d’apporter les éclaircissements suivants :
L’IRCAM apporte son soutien aux associations qui en formulent la demande, conformément aux Cadre de référence du partenariat dont les principes fondamentaux sont : l’indépendance des associations et leur autonomie vis-à-vis de l’Institut, le respect mutuel et la transparence.
Le soutien aux projets des associations se fait après examen du dossier par une Commission composé de membres du Conseil d’administration.
L’IRCAM ne finance que les activités portant sur la promotion et le développement de la langue et de la culture amazighes.
La rencontre organisée les 14 et 15 décembre s’est déroulée dans la sérénité.
Les représentants des associations ont participé activement aux ateliers et ont formulés un ensemble de recommandations contenues dans le rapport final lu en séance plénière.
Les chercheurs et le personnel de l’IRCAM se sont mobilisés durant les deux jours et ont contribué à la réussite de la rencontre.
L’IRCAM ne cherche ni à phagocyter, ni à domestiquer le tissu associatif. Il accomplit les missions qui sont les siennes, conformément à ses prérogatives et reste ouvert à toutes les propositions et actions positives visant le développement de l’amazighité.
L’IRCAM a effectué un travail conséquent au niveau de l’aménagement de la langue, son introduction dans le système éducatif, la sauvegarde du patrimoine culturel oral et l’intégration de l’amazighe dans les nouvelles technologies d’information et de communication.
Que ces détracteurs changent d’épaule à leur fusils : les ennemis de l’amazighité ne sont pas à l‘IRCAM. Et qu’ils apprennent à comprendre que la démocratie et par essence plurielle, que le débat et le dialogue impliquent le droit à la différence et non la dictature du mimétisme et des monologues creux
Par Moha Moukhlis
Source: Amazighworld