- Le Maroc semble re-gagné ces derniers temps par les anciens démons répressifs qu’on croyait révolus à l’arrivée au Trône du Roi Mohammed VI. Les Militants berbères font de nouveau l’objet d’arrestations et de condamnations en série pour délit de langue ou d’opinion. Même le sage Parti Démocratique Amazigh (PDAM) d’Ahmed Adgherni se trouve dans le collimateur de cette vague de répression. Si la presse marocaine et la presse algérienne n’en font pas cas comme il se doit, les sites web, eux, donnent à ces actes d’un autre âge la mesure et la place qui leur revient.
Le Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie s’inquiète de cette dérive qui porte atteinte à l’image du Maroc et exige la libération immédiate et inconditionnelle de l’ensemble des militants arrêtés pour leurs opinions. Il n’existe pour aucun régime au monde de remède répressif contre le courage politique et les revendications légitimes qui s’y attachent.
- Après avoir salué la naissance du Mouvement pour l’Autonomie du Grand Souss (MAGS) lors de notre congrès constitutif le 16 août 2007, nous nous félicitons de la naissance du Mouvement pour l’Autonomie du Grand Rif (MAGR). Gageons que le Mouvement pour l’Autonomie du Grand Moyen Atlas ne tarderait pas à voir le jour.
Ainsi l’idée de l’autonomie régionale, partie de Kabylie avec la levée de boucliers que l’on connaît, est en train de faire tâche d’huile en gagnant à sa cause tous les peuples berbères qui prennent conscience de la nécessité de passer de l’ère de la revendication de « tamazight langue nationale et officielle » à l’ère de la revendication de la prise en main par chaque peuple de son destin.
La répression a été pour beaucoup dans cette nouvelle prise de conscience puisqu’elle est un formidable facteur d’accélération de l’Histoire.
Kabylie, le 03 mars 2008-03-02
Ferhat Mehenni, président du MAK