C'est un honneur et une joie immense, de voir l'honorable Professeur Mohamed Chafik aujourd'hui, réapparaître de nouveau sur l'écran d'Amazighworld pour nous donner de ses nouvelles, à travers cette importante lettre publiée le 03 Mai 2011 et adressée aux honorables membres de la commission, chargée de l'amendement de l'actuelle "Constitution" promulguée en 1996.
C'est une lettre rédigée en des termes indicateurs, pouvant éclairer ladite commission consultative, quant aux propositions reçues de différents acteurs et concernant l'officialisation de la langue "Amazighe".
Le Professeur Chafik a énuméré le long parcours emprunté par le peuple Berbère qui n'avait jamais cessé de lutter pour sa survie, depuis l'entrée de l'Islam en Afrique du Nord ou Tamazgha, principalement au Maroc. Il a notamment attiré l'attention de ceux qui veulent continuer à ignorer que ce peuple Berbère est chez-lui et que doivent cesser de nos jours, les comportements d'injustice et de discrédit et de ne pas s'ingénier à penser de tenter de le fondre dans le moule d'un autre peuple, pour que le produit n'en soit qu'un et qu'en parle plus jamais?
Il est vrai que les citoyens Berbère ont connu beaucoup de déboires et des humiliations, face à l'Administration et aux Tribunaux depuis le départ du Protectorat Français fin 1955 début 1956, périodes durant lesquelles les Notables et les Intellectuels Arabos-Marocains, avaient essayé toutes les astuces pour arabiser la vie publique au Maroc, en interdisant aux "Chleuhs" de parler leur langue d'origine et maternelle, dès qu'ils pénètrent dans ces Lieux Saints, où seulement la langue arabe est autorisée. Bien entendu les Montagnards et les Campagnards, sont beaucoup plus en difficulté que les villageois à s'exprimer dans cette langue privilégiée, appelée la langue du "Coran" et se voient alors obligés de recourir à l'assistance d'un traducteur occasionnel ou un moyen qui ne produit d'effet souhaité et les Berbères continuaient depuis, à être considérés comme des Etrangers dans leur propre pays à ce jour.