Le Congrès Mondial Amazigh (CMA) est une Organisation Internationale Non Gouvernementale de protection et de promotion des droits individuels et collectifs des Amazighs. Le CMA est né de la volonté des Amazighs de se doter d’une structure de coordination et de représentation à l’échelle internationale, indépendante des Etats et des organisations politiques. Le CMA a été constitué en 1995 à Saint-Rome-de-Dolan (France) et se réunit en congrès général tous les 3 ans. Le 1er congrès général a eu lieu en 1997 à Tafira (archipel des Canaries), le 2ème en 1999 à Lyon (France), le 3ème en 2002 à Roubaix (France), le 4ème en 2005 à Nador (région du Rif, Maroc), le 5ème en 2008 à Meknès (région de l’Atlas, Maroc) après son interdiction en Kabylie (Algérie), le 6ème en 2011 à Djerba, en Tunisie et le 7ème en 2015 à Agadir (Maroc), après le constat de l’impossibilité de l’organiser en Libye en 2014, à cause de la guerre dans ce pays.
La mission du CMA est d’assurer la défense et la promotion des droits et des intérêts politiques, économiques, sociaux, culturels, historiques et civilisationnels du peuple Amazigh. Pour atteindre ses objectifs, le CMA s’appuie notamment sur le droit international et sur la solidarité et la coopération avec les autres peuples et les organisations de la société civile à l’échelle régionale et mondiale, autour des thématiques des droits de l’homme et des peuples, de l’état de droit, de la coopération pour le développement économique, social et culturel... Le CMA a été désigné «point focal» pour l’Afrique du nord par la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et doté du statut d’observateur auprès de la Conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique.
Le CMA réunit ses assises internationales pour la deuxième fois en Tunisie parce que :
- C’est le berceau historique des Amazighs,
- En soutien au mouvement amazigh de ce pays,
- En soutien à la construction de l’état de droit,
- En soutien aux recommandations faites en 2016 par l’ONU à l’Etat tunisien (E/C.12/TUN/CO/3): «Reconnaitre la langue et la culture du peuple autochtone amazigh et en assurer la protection et la promotion, prendre des mesures administratives et législatives afin d'assurer l'enseignement de la langue amazighe à tous les niveaux scolaires et encourager la connaissance de l'histoire et de la culture amazighes, abroger le décret n°85 du 12/12/1962 et permettre l'enregistrement des prénoms amazighs dans les registres de l'Etat civil et faciliter un déroulement serein des activités culturelles organisées par les associations culturelles amazighes».