La question des droits des femmes peut être abordée à partir de différentes angles. L’actualité marocaine, voir mondiale, de ces derniers mois démontre la complexité du sujet. Il est devenu délicat, dans ce contexte, de prendre position ou donner foi aux déclarations. Les avancées juridiques permettent néanmoins de mesurer le poids de la revendication et le degré d’écoute de l’acteur politique.
Il en va de même pour la question amazighe qui bénéficie depuis deux décennies d’une prolifération de déclarations favorables, parfois de textes non suivis de faits. Reconnue comme langue officielle depuis 2011, l’amazigh est toujours en attente d’une loi organique. Son intégration dans les médias et l’enseignement semble tout aussi compromise.
Les conservatismes pèsent de tout leur poids sur le chemin de l’émancipation des femmes et de la reconnaissance de la diversité culturelle d’un pays comme le Maroc. Par conservatismes, nous entendons l’ensemble des dispositifs représentationnels : historique, culturel, social,politique... qui alimentent les mécaniques de la domination et de l’exclusion. Il convient de les déceler, de les comprendre avant de les déconstruire.
Les conférenciers que nous aurons le plaisir d’écouter lors de cette rencontre comptent parmi les principales figures de la scène marocaine actuelle. Ils sont tous deux reconnus pour nourrir les débats avec des argumentaires audacieux et scrupuleusement argumentés.