Depuis 1969, la Société Métallurgique de Imider (SMI) exploite un gisement d'argent sur les terres collectives des autochtones Amazigh d'Imider, puise dans la nappe phréatique l'eau nécessaire au traitement du minerai, rejette des polluants et n'apporte aucun avantage pour la population locale, pas même l'emploi des jeunes au chômage.
Ces dernières années, les paysans de Imider ont constaté le recul des niveaux d'eau très inquiétants, de près de 60%, jusqu'à rendre inexploitables certaines parcelles productives jusque-là. Des champs d'arbres fruitiers ont ainsi été perdus faute d'eau.
Un mouvement de protestation local « sur la voie de 96 » qui s'insurge contre ces pratiques depuis 1996 affirme que la Société métallurgique d'Imiter (SMI), filiale du groupe minier Managem (holding SNI), n'a jamais effectué d'étude d'impact sur l'environnement.
Les Amazighs d'Imider, revendiquent le partage des avantages, le travail de leurs jeunes chômeurs, le respect des normes de l'exploitation internationale des mines et la lutte contre la pollution.
Précédent la visite de l'ambassadeur d'Allemagne à la commune d'Imider 3 militants du mouvement « sur la voie de 96 » (Oumar Moujane et Brahim El Hamadoui, Abdessamad Madri) ont été arrêtés le 3 mars 2014.
Le jeudi 24 avril 2014, le jugement de la cour d'appel de Ouarzazate vient de tombé, 3 ans de prison ferme chacun. Rappelons que d'autres militants de la petite commune du Haut-Atlas sont toujours emprisonnés dont Mustapha Ouchettaben condamné à 4 ans de prison.