20 Avril 1980, des étudiants de l'université de Tizi Ouzou sont massacrés dans leur sommeil.
Juin 1998 assassinat de Matoub Lounes, auteur compositeur interprète, militant engagé de la démocratie et de la cause identitaire amazighe.
18 avril 2001 Massinissa Guermah, jeune lycéen tué d'une rafale d'arme automatique dans les locaux de la gendarmerie
Avril 2001-2002, violentes émeutes en Kabilye pour dénoncer les injustices et abus des autorités, répression par l'armée algérienne, bilan : 126 morts, 5000 blessés.
Surnommé le printemps Noir, le palmarès chronologique dressé est éloquent.
15 Avril 2012, Saint Denis, le Collectif du Printemps de Tripoli initiative née d'une solidarité de militants et militantes amazighs de France marque une première en France en réunissant les différentes composantes de Tamazgha, principalement la Libye, l'Azawad, l'Algérie, le Maroc.
A travers les témoignages et interventions des différents acteurs des composantes citées, nous ne pouvons qu'être fiers de cette union solidaire.
20 avril 2012 à Pierrefitte, conférence et célébration du printemps amazigh de l'association Euro Berbère "Tudert".
Saïd Khelil, rescapé du printemps de 1980 n'a pas oublié... son témoignage et son vécu des évènements de l'époque ne pouvaient que susciter une vive émotion en nous acteurs et spectateurs dans une société bien loin d'une réalité jadis sanglante.
Mohand Harouz enseignant est intervenu de façon générale en présentant une synthèse du printemps amazigh de 1980 à nos jours
Kamel SAIDI du CMA a parlé des derniers évènements marquants, de la Libye (où il s'était rendu) et de l'Azawad.
Après avoir fait part de ma gratitude à Monsieur Saïd Khelil pour son témoignage, je présente à mon tour une modeste synthèse du point de vue marocain d'avant et après en comparant les deux régimes qui se sont succédés et les changements qui ont été opérés.Le Maroc n'a certes pas eu autant de pertes humaines que l'Algérie et il serait presque indécent de minimiser leur combat qui a été un facteur déclencheur pour tout le reste de Tamazgha.
La prise de conscience et le ras le bol qui ont déclenché le soulèvement et la révolte du peuple marocain n’auront pas été en vain :
L’ennemi unique, dénominateur commun, s'est présenté sous le même masque aux populations marocaines, même schéma, mêmes armes, mêmes victimes.
Etudiants amazighs emprisonnés et torturés, femme désespérée s'immolant par le feu, suicide d'une mineure violée, tout cela pour accuser une justice inégalitaire ou une injustice légalisée.
La question de la circulaire d'interdiction des prénoms amazighs, toujours pas abrogée dans les institutions consulaires, a été soulevée, l'octroie du ministère de disposer du droit privé des familles est une aberration. Ne nous étonnons pas si des parents font le choix de renoncer par épuisement à la marocanité de leurs enfants parce que dans les mairies les prénoms amazighs sont reconnus.
Enfin avec l'avènement de l'indépendance de l'Azawad qui a marqué le coup par une manifestation à Paris devant l'assemblée nationale, cette année c'est la consécration du Printemps Amazigh.
Ces différents évènements et manifestations sur le terrain ont eu le soutien et la présence des militants et militantes des associations Franco Amazighs actrices et revendicatrice de la cause Amazighe, nous ne pouvons négliger leur présence et leur investissement solidaires :
Aussi pour la partie médiatique : Brtv pour avoir réaliser des interviews et émissions portant sur cette thématique, les différents sites web amazighs et les réseaux sociaux (facebook, twitter)
Le printemps amazigh étant initialement un moyen de révolte et de revendication est devenu une obligation de résultat !