Le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MLNA), représentant les peuples du Nord du Mali constitués de plusieurs ethnies (les Touaregs, les Maures, les Songhaïs, les Peuls…) a réussi à libérer son territoire, et vient de déclarer l’indépendance de l’Azawad, le vendredi 6 avril 2012, correspondant au 25 mars 2962.
L'Assemblée Mondiale Amazighe (AMA) qui dès le début a soutenu le MNLA exprime ses vives félicitations et sa profonde joie pour cet événement historique qu'est la proclamation de la naissance de ce nouvel Etat africain et amazigh indépendant, qui est l’émanation de luttes continues et de grands sacrifices humains des révolutionnaires azawadiens. La proclamation de l'Etat de l'Azawad annonce le début de la fin des injustices dont les peuples de l’Azawad ont été victimes durant des décennies, privés de liberté et de droits minimums durant de nombreuses décennies.
Les textes et instruments internationaux proclament, notamment, "le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes", "le droit des peuples à l'autodétermination", "le droit à la décolonisation", ainsi que "le droit à l'autonomie" en tant que formant partie des premiers de droits de l'homme ne pouvant souffrir d'aucune restriction. Parmi ces textes figurent le paragraphe 2 de l'Article 1 du Chapitre 1 de la Charte des Nations Unies, le paragraphe 2 de la résolution 1514 de l'Assemblée Générale du 14 décembre 1960, le paragraphe 1 de l'Article 1 du Pacte international des droits civils et politiques et du Pacte relatif aux droits économiques, sociaux et culturels du 19 décembre 1966, les articles 3 et 4 de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones du 13 septembre 2007, l’article 20 de la Charte Africaine des droits de l'homme et des peuples ainsi que l’article 2 de la Déclaration et le Programme de Vienne du 25 juin 1993, notamment dans son paragraphe 2, outre la Conférence des droits de l'homme qui considère que « que le déni du droit à l'autodétermination est une violation des droits de l'homme et souligne qu'il importe que ce droit soit effectivement réalisé ». Aussi, l'AMA considère que le MNLA a toute la légitimité de proclamer l'indépendance de l'Azawad, vu que toutes les revendications, luttes et appels passés notamment depuis 1958 ont été voués à l'échec. De surcroît, seule l'indépendance de l'Azawad est à même de garantir et assurer la paix dans la région en mettant fin aux injustices, au terrorisme et aux violations des droits de l'homme.
Compte tenu de ce qui précède, l'AMA encourage le MNLA à mettre sur pieds ses propres institutions, avec dans un premier temps un gouvernement provisoire, en faveur d’un Etat laïc, basée sur une constitution démocratique à soumettre à referendum et qui garantirait le respect de tous les pactes internationaux et en particulier les droits de l'homme et des libertés fondamentales, sans distinction de race, de religion, d'affiliation politique ou d'origine ethnique.
Par ailleurs, l'AMA dénonce énergiquement la vaste campagne de désintoxication et de désinformation que certains medias et diplomates français ont déclenché contre le MNLA en faisant l’amalgame entre les révolutionnaires azawadiens et les groupuscules déstabilisateurs se réclamant de la nébuleuse salafiste,...
En définitive, l'AMA appelle à la communauté internationale à reconnaître le nouvel état indépendant de la République de l’Azawad et à œuvrer pour qu'il siège au sein de l’ONU et des institutions spécialisées du système des Nations Unies comme membre à part entière.
Le Bureau Confédéral de l'AMA