Le groupe musical amazigh « Amanay Band» vient de trouver sa vitesse de croisière. Son troisième album est désormais dans les bacs. Après “Ar mani ? “ (jusqu’où ?) en 2008, “Timazighin” (les femmes amazighes) en 2010, les membres du groupe installés à Kelâat Mgouna viennent de sortir dans les bacs “ Tamara Land” (terre de souffrance). Une manière de confirmer la tendance musicale, l’engagement artistique et la persistance à continuer un chemin quelque peu difficile en matière de création et de production. Avec ses huit chansons, ce troisième album a été une avancée importante dans une carrière qui a maintenant atteint son âge de maturité. Le champ musical nord-africain ne cesse ainsi de s’enrichir de ces jeunes potentialités créatrices.
Mais ce qui distingue ce troisième album reste ses chansons d’attaque et de clôture. Une flashback artistique sur deux grands ténors de la chanson et la musique amazighe, en l’occurrence Mbarek Oularbi, dit Nba, et Lounès Maâtoub. Un hommage à deux artistes que la scène artistique et culturelle amazighe a perdu affreusement. Voilà, donc une manière pour les « Amnay » de rendre hommage à ces deux grands chanteurs qui ont marqué la création amazighe par leurs albums, leurs poèmes, toiles, et même textes de prose. Entre ces deux chansons, le groupe dont les membres s’installent à kelâat M’gouna, chante aussi la terre, le quotidien aussi bien joli que sordide, l’amour et l’engagement…