Les manifestations qui se sont déroulées le 29 mai dernier, dans plusieurs villes du Maroc et à l'appel du mouvement du 20 février, ont été sauvagement réprimées par les forces de l'ordre. A l'issue de ces manifestations, plusieurs dizaines de blessés et d'arrestations ont été comptabilisés.
Depuis le 22 mai, la violence de la répression est monté d'un cran et de nouveaux moyens ont été mobilisés par le système sécuritaire pour s'attaquer, avec une sauvagerie inouïe, à des citoyens sortis pacifiquement réclamer davantage de démocratie et de justice.
Tout en dénonçant cette escalade de la violence répressive, le Collectif des Amazighs de France pour le Changement Démocratique au Maroc :
- appelle l'état marocain au respect de ses engagements internationaux relativement aux droits humains, dont celui de d'exprimer librement ses opinions;
- demande la libération immédiate de tous les détenus d'opinion, dont ceux du mouvement du 20 février et de la cause amazighe;
- exige qu'une enquête soit faite sur les violences dont sont victimes les militants du Mouvement Culturel Amazigh dans les universités de la part de milices agissant sous le nom de "la voie démocratique basiste";
- appelle toutes les composantes du mouvement du 20 février à redoubler de vigilance pour faire face à toute tentative makhzénienne visant à les faire dresser les unes contre les autres, ainsi qu'à toute autre manœuvre que le Makhzen entreprendrait dans le but de faire échouer la révolution démocratique dont ce mouvement est l'initiateur;
- appelle l'ensemble des forces vives du pays à l'unité et à la mobilisation à fin de faire aboutir les revendications démocratiques du mouvement du 20 février.
Fait à Paris, le 31 mai 2011.