Les forces de l’ordre marocaines ayant décidé d’interdire le sit in de soutien au peuple libyen, organisé par le groupe d’action marocain pour le soutien du peuple libyen et le Congrès Mondial Amazigh ainsi que par d’autres organisations dont le Réseau Démocratique Marocain de Solidarité avec les Peuples, le mardi 22 février 2011 à 17h devant le centre culturel de Libye, sont intervenues avec une grande violence pour disperser les manifestants, pratiques qui contredisent les discours de transition démocratique tenus par l’état marocain. Des manifestants ont été blessés, d’autres malmenés brutalement ou pourchassés avec des matraques.
Après ces évènements graves, nous déclarons ce qui suit à l’opinion publique nationale et internationale ce qui suit :
1)- La violence avec laquelle sont intervenues les forces de l’ordre va à l’encontre des droits humains, du droit au rassemblement et à la liberté d’expression. L’interdiction de ce sit in nous confirme que le régime marocain malgré les promesses déclarées et les discours de transition démocratique, n’a pas changé, et reste toujours un régime makhzénien aux pratiques archaïques. Nous sommes convaincus également que le régime marocain reste l’allié des autres régimes dictatoriaux tel que le régime libyen.
2)- Nous dénonçons le silence complice des instances et des états au niveau international et appelons toutes les forces vives pour soutenir le peuple libyen dans cette épreuve difficile contre le régime sanguinaire qui mène une campagne d’extermination où les milices du Dictateur Kadhafi utilisent des armes lourdes contre la population désarmée.
3)- Nous considérons que la révolte et le sacrifice du peuple libyen s’inscrit dans un combat juste et légitime pour la liberté et la dignité et nous lançons un appel à tous les états et les organismes internationaux pour mettre fin au massacre perpétré par le dictateur libyen.
Nous appelons à la poursuite du dictateur Kadhafi par la Cour Pénal International pour les crimes commis à l’encontre du peuple libyen.