Dans un communiqué rendu public par le Mouvement Amazigh Tinghir , le 26 décembre 2010, ce mouvement a dénoncé les déclarations de certains responsables de la Confédération des associations de Développement de Tinghir qui les accusent d’être derrière les actes de violence qu’ont été déclenchés lors de la manifestation de dimanche 26 décembre 2010.
D’après le dit communiqué, les militants amazighs ont répondu à l’appel lancé par la FAD en ayant conscience que le destin est commun et que la mobilisation doit concerner tout le monde pour préserver la liberté et la dignité de la population de Tinghir. Le communiqué ajoute que les militants ont participé activement à la manifestation organisée pour appeler à mettre fin la marginalisation dont souffre la région en mettant le point sur la légitimité et la justice des revendications. Les militants ont également dénoncé la politique de makhzen qui vise à instaurer une fausse citoyenneté sur une base ethnique, un citoyen de premier degré et un’ autre de deuxième degré. Le communiqué a porté a la connaissance du public que le comité organisateur, composé des activistes de la FAD (PJDistes gestionnaires de la municipalité de Tinghir) , malgré qu’il s’est accaparé la prise de décision au niveau de l’organisation et des slogans sauf que dans les moments forts de la manifestation, ce comité a essayé d’échapper à sa responsabilité et de la mettre sur le dos des masses qui ont respecté le trajet tracé pour la manifestation c'est-à-dire partir en direction de la province.
Le communiqué ajoute que certaines tendances irresponsables ne cherchent qu’à déformer l’action civilisée des manifestants. Et que les militants amazighs refusent qu’on leur colle les actes violents des certains éléments qui ont participé à la manifestation. Et la responsabilité ne peut être que partagée entre ces pro-makhzen (FAD, bureau du conseil communal) qui veulent manipuler et domestiquer la colère des masses hostiles aux pratiques élitistes et la coalition des caids et les notables des tribus.
Pour bien comprendre ce que s’est passé à Tinghir le 26 décembre 2010
Nul ne peut nier que la manifestation qu’a connue Tinghir le 26 décembre 2010 demeure la plus grande dans l’histoire contestataire de cette ville. Et cela s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord la création de la nouvelle province. Avant, les protestations qui étaient organisées le plus souvent, soit devant la municipalité de la ville soit devant le siège de pachalik ne concernaient qu’un nombre limité de personnes, déjà parce que le territoire se trouvant sous le commandement des autorités locales de la ville n’est pas très étendu, et le cahier revendicatif des différentes manifestations, notamment celles de mouvement amazigh s’avérait beaucoup culturel et politique et ne s’adressait pratiquement qu’à une élite bien déterminée des intellectuels et des étudiants. Un deuxième facteur, c’est que la population se trouve dans une situation psychologique très tendue en effets le rêve de développement de la ville et l’amélioration de la situation socioéconomique de sa population qui est sensé être l’effet logique de la création de la nouvelle province, s’est, tout d’un coup transformé en un cauchemar à cause de la crise totale qu’a engendré l’application stricte des normes de l’urbanisme et la non réalisation des projets de développement inaugurés il y a longtemps. Tout ça a fait que la population soit prête à exprimer son mécontentement vis-à-vis de cette situation dés la première occasion qui se présente.
Jusqu’à là tout est normal et logique. Mais ce qui fausse le raisonnement c’est cette organisation qui a pris l’initiative d’appeler à la manifestation qui est la fédération des associations de développement. En fait, il s’agit de la fédération d’un ensemble d’associations qui n’existent que sur des papiers, des fois qui n’existent nulle part. Il s’agit, donc d’une fédération fictive montée par une dizaine des islamistes de PJD et qui prétendent être les représentants de la société civile à Tinghir, et ce qui est bizarre, c’est que ces personnes mêmes qui composent le bureau de la fédération, compose, avec un léger remaniement des postes, le bureau du conseil communal. La question qui se pose, ils ont protesté pour quelle raison ? Et contre qui ? Selon le communiqué qu’ils ont publié eux-mêmes, c’est la situation socioéconomique alarmante et la fragilité des infrastructures qui ont justifié la manifestation. On est ici dans le droit de se demander, qui disposent des fonds pour réaliser les projets d’équipement ? N’est ce pas la commune elle-même gérée par le PJD ? Ne s’agit-il pas ici d’une activité politicienne qui est loin de l’enjeu déclaré de la manifestation ? N’est ce pas une compagne électorale prématurée ?
Un autre événement qui mérite qu’on s’y arrête un petit moment, il s’agit des actes violents commis par certains éléments participant à la manifestation. Les activistes de PJD ont essayé d’échapper à leur responsabilité politique et juridique sur ces faits et accuser les militants de mouvement amazigh. Il est à mentionner que le mouvement amazigh a organisé des manifestations pacifiques sur la voie publique, et ce à mainte reprises, sans qu’aucun incident de violence ou de choc avec les autorités n’a eu jamais lieu. Ce mouvement adopte des méthodes pacifiques pour faire entendre sa voix. Le seul responsable sur la violence c’est le PJD et sa fédération fictive qui n’a pas pu maitriser ses sympathisants. La FAD demeure juridiquement responsable, du fait que c’est elle qui a fait l’appel à la manifestation, et c’est elle qui a déposé la déclaration de la manifestation auprès des autorités locale. Et le PJD demeure responsable politiquement sur deux faits : les dommages qui ont été causés à l’issu des violences et l’échec de la gestion communale qui a aggravé la crise socioéconomique dont souffre la région.
Par Adil Montasir
Dans un communiqué rendu public par le Mouvement Amazigh Tinghir , le 26/12/2010, ce mouvement a dénoncé les déclarations de certains responsables de la Confédération des associations de Développement de Tinghir qui les accusent d’être derrière les actes de violence qu’ont été déclenchés lors de la manifestation de dimanche 26/12/2010.
D’après le dit communiqué, les militants amazighs ont répondu à l’appel lancé par la FAD en ayant conscience que le destin est commun et que la mobilisation doit concerner tout le monde pour préserver la liberté et la dignité de la population de Tinghir. Le communiqué ajoute que les militants ont participé activement à la manifestation organisée pour appeler à mettre fin la marginalisation dont souffre la région en mettant le point sur la légitimité et la justice des revendications. Les militants ont également dénoncé la politique de makhzen qui vise à instaurer une fausse citoyenneté sur une base ethnique, un citoyen de premier degré et un’ autre de deuxième degré. Le communiqué a porté a la connaissance du public que le comité organisateur, composé des activistes de la FAD (PJDistes gestionnaires de la municipalité de Tinghir) , malgré qu’il s’est accaparé la prise de décision au niveau de l’organisation et des slogans sauf que dans les moments forts de la manifestation, ce comité a essayé d’échapper à sa responsabilité et de la mettre sur le dos des masses qui ont respecté le trajet tracé pour la manifestation c'est-à-dire partir en direction de la province.
Le communiqué ajoute que certaines tendances irresponsables ne cherchent qu’à déformer l’action civilisée des manifestants. Et que les militants amazighs refusent qu’on leur colle les actes violents des certains éléments qui ont participé à la manifestation. Et la responsabilité ne peut être que partagée entre ces pro-makhzen (FAD, bureau du conseil communal) qui veulent manipuler et domestiquer la colère des masses hostiles aux pratiques élitistes et la coalition des caids et les notables des tribus.
Pour bien comprendre ce que s’est passé à Tinghir le 26/12/2010
Nul ne peut nier que la manifestation qu’a connue Tinghir le 26.12.2010 demeure la plus grande dans l’histoire contestataire de cette ville. Et cela s’explique par plusieurs facteurs. Tout d’abord la création de la nouvelle province. Avant, les protestations qui étaient organisées le plus souvent, soit devant la municipalité de la ville soit devant le siège de pachalik ne concernaient qu’un nombre limité de personnes, déjà parce que le territoire se trouvant sous le commandement des autorités locales de la ville n’est pas très étendu, et le cahier revendicatif des différentes manifestations, notamment celles de mouvement amazigh s’avérait beaucoup culturel et politique et ne s’adressait pratiquement qu’à une élite bien déterminée des intellectuels et des étudiants. Un deuxième facteur, c’est que la population se trouve dans une situation psychologique très tendue. en effets le rêve de développement de la ville et l’amélioration de la situation socioéconomique de sa population qui est sensé être l’effet logique de la création de la nouvelle province, s’est, tout d’un coup transformé en un cauchemar à cause de la crise totale qu’a engendré l’application stricte des normes de l’urbanisme et la non réalisation des projets de développement inaugurés il y a longtemps. Tout ça a fait que la population soit prête à exprimer son mécontentement vis-à-vis de cette situation dés la première occasion qui se présente.
Jusqu’à là tout est normal et logique. Mais ce qui fausse le raisonnement c’est cette organisation qui a pris l’initiative d’appeler à la manifestation qui est la fédération des associations de développement. En fait, il s’agit de la fédération d’un ensemble d’associations qui n’existent que sur des papiers, des fois qui n’existent nulle part. Il s’agit, donc d’une fédération fictive montée par une dizaine des islamistes de PJD et qui prétendent être les représentants de la société civile à Tinghir, et ce qui est bizarre, c’est que ces personnes mêmes qui composent le bureau de la fédération, compose, avec un léger remaniement des postes, le bureau du conseil communal. La question qui se pose, ils ont protesté pour quelle raison ? Et contre qui ? Selon le communiqué qu’ils ont publié eux-mêmes, c’est la situation socioéconomique alarmante et la fragilité des infrastructures qui ont justifié la manifestation. On est ici dans le droit de se demander, qui disposent des fonds pour réaliser les projets d’équipement ? N’est ce pas la commune elle-même gérée par le PJD ? Ne s’agit-il pas ici d’une activité politicienne qui est loin de l’enjeu déclaré de la manifestation ? N’est ce pas une compagne électorale prématurée ?
Un autre événement qui mérite qu’on s’y arrête un petit moment, il s’agit des actes violents commis par certains éléments participant à la manifestation. Les activistes de PJD ont essayé d’échapper à leur responsabilité politique et juridique sur ces faits et accuser les militants de mouvement amazigh. Il est à mentionner que le mouvement amazigh a organisé des manifestations pacifiques sur la voie publique, et ce à mainte reprises, sans qu’aucun incident de violence ou de choc avec les autorités n’a eu jamais lieu. Ce mouvement adopte des méthodes pacifiques pour faire entendre sa voix. Le seul responsable sur la violence c’est le PJD et sa fédération fictive qui n’a pas pu maitriser ses sympathisants. La FAD demeure juridiquement responsable, du fait que c’est elle qui a fait l’appel à la manifestation, et c’est elle qui a déposé la déclaration de la manifestation auprès des autorités locale. Et le PJD demeure responsable politiquement sur deux faits : les dommages qui ont été causés à l’issu des violences et l’échec de la gestion communale qui a aggravé la crise socioéconomique dont souffre la région.
Par Adil Montasir