Courant juin 2007, huit associations amazighes, de France, se sont réunies pour aboutir à la création d’un collectif portant sur l’élaboration de projets communs. Il en a résulté une lettre adressée, le 10 juin, à sa Majesté le Roi Mohamed VI dont l’objet était : la demande de reconnaissance constitutionnelle de l’amazighe comme langue officielle.
Rappel des associations signataires de ladite lettre :
Lettre-au-roi-du-Maroc
- Associations en région parisienne : Asays, Azal, Azwag, Génération Tinghir France,Tamaynut-France, Tayafut.
- Association région du Nord (Lille) : Tiwizi59.
- Association région-Est : Franco-Amazigh.
Suite à cette lettre, une délégation, de quatre membres des différentes associations (M. Hassan ASELOUANI ; Mme Aicha EL HASSANI ; M. Abdellah CHAMOU ; M. Ali ID AISSA), a été reçue, mardi 4 septembre, par deux conseillers de l’ambassade du Maroc à Paris : M. Youssef IMANI : Ministre Conseiller - M. Khalid AFKIR : Conseiller Culturel. La délégation leur a remis en main propre la lettre à destination de sa Majesté Mohamed VI.
Les représentants des associations ont au cours de l’entretien accordé, exprimé et développé les attentes de la communauté amazighe de France, notamment sur des points essentiels
et urgents, à savoir :
- La reconnaissance officielle de la langue amazighe.
- La question de l’interdiction qui frappe les prénoms amazighs auprès de l’état civil marocain: bien des familles se heurtent encore au refus d’enregistrement des prénoms de leurs enfants, de la part des consulats. Ainsi, a-t-il été demandé l’abrogation de la circulaire dite de Basri (1996).
- La mise en place de formations pour dispenser des cours de langue amazighe (le Tifinagh).
Parallèlement, d’autres points ont été exposés tels que :
- La mise à disposition de personnel bilingue dans les consulats marocains
- La possibilité d’un partenariat entre les associations Franco-Amazighes et les consulats, notamment dans le cadre des activités culturelles associatives.
Les conseillers de l’ambassade nous ont écoutés avec grand intérêt et ont pris note des différentes doléances, qui seront transmises à l’ambassadeur du Maroc en France, M. Fathallah SIJILMASSI. Ils se sont également engagés pour une prochaine rencontre, prévue dans la première quinzaine de novembre 2007, afin de faire le point sur les requêtes émises.
Cette première rencontre a été l’occasion, pour nos associations, de prendre part au débat démocratique entamé, récemment, au Maroc.
Nous exprimons tous nos remerciements à M. IMANI et M. AFKIR pour leur accueil, leur disponibilité et la prise en compte de nos demandes.
Par Le Collectif des Associations Franco-Amazighes