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Le Printemps berbère est le résultat du travail acharné des militants de l’Académie berbère « Agraw Imazighen et de tous les autres mouvements cités plu haut. Le 20 avril marque le premier mouvement populaire revendiquant l'officialisation de la langue amazighe, la reconnaissance de l'identité amazighe en Algérie, la liberté d’expression et le respect des droits de l’homme.
Ce mouvement fait suite à l’interdiction d’une conférence de l’écrivain Mouloud Mammeri le 10 mars 1980 à l’université de Tizi-Ouzou. Il s'agit du premier mouvement d’essence démocratique de toute une région depuis l'indépendance en 1962.
Le Printemps berbère est le premier mouvement qui s’est opposé au régime dictatorial d’Alger. Il a ouvert la voie à une remise en cause de l’idéologie arabo-islamiste du pouvoir. C’est ce mouvement populaire de contestation qui a donné naissance aux émeutes de Constantine en 1986 et d'Alger en Octobre 1988 et qui par ricochet a donné naissance au multipartisme.
C’est en cela que le printemps berbère est avant tout la lutte d’un peuple pour la reconnaissance de sa langue, pour la réhabilitation de l’identité historique amazighe de l’Algérie et par extension de tous les pays d’Amazighie*. Un combat pacifique toujours d’actualité, sans doute sous de nouvelles formes présentes ou à inventer, une lutte qui a déjà enfanté plusieurs mouvements démocratique y compris au Maroc et dans les autres pays (Lybie, Niger, Mali…)
Cette prise de conscience identitaire a également touché les autres composantes amazighophone des pays voisins comme le Maroc, la Lybie, les Iles Canaries où le printemps amazigh (berbère) est commémoré chaque année par les nombreuses associations amazighes.