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Devant la prolifération des productions filmographiques amazighes, la nécessité d'organiser un festival de film amazigh s'est fait senti d'autant plus que les festivals nationaux ne contiennent pas une épisode consacrée à la projection des films vidéos. L'idée d'organiser le premier festival du film amazigh est donc née et sa première édition fut organisée à Casablanca par l'Association Marocaine pour la Recherche et l'Echange Culturel (A.M.R.E.C). Quelques films amazighs marocains y furent projetés et l'expérience du cinéma amazigh algérien y fur honorée en y projetant quelques films algériens à coté des films marocains. On y a honoré également l'artiste Mohamed ABAAMRANE, l'un des pionniers du film amazigh.
La troisième édition du festival a eu lieu cette année. Lors de cette édition le film « Iquaà » (rythme), réalisé par Mohamed ACHAWR, a remporté le concours du meilleur court métrage, qui fut organisée cette année, en parallèle avec l'autre concours habituel des films vidéos dont le prix porte le nom de "Targante Wwourgh" (l'Arganier d'Or) et qui fut remporté cette année par le film "Igoudar" (greniers) du réalisateur Abdallah ELYAZANI. D'autres prix de caractérisation féminine furent délivrés à l'artiste Karima MOUKHARJ et à l'actrice Nora ELWALTITI, la première pour son rôle dans le film "N'tate" (Elle) du réalisateur Brahim CHKIRI, la deuxième pour son rôle dans le films " Tibdit n' Lwalidayen" (Divorce) du réalisateur Lahcen SERHAN. Le prix de caractérisation masculine fut remporté par le virtuose Lahoucine BARDOISE pour son rôle dans le film " Igoudar ". L'expérience n'est qu’à son début mais elle fait preuve de réussite en créant des nouveaux prix à chaque édition de ce festival et en honorant des artistes qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes pour le film amazigh, comme ce fut le cas dans le passé avec l'artiste Ahmed BADOUJ et Lahoucine BIZGUAREN, et cette année avec chacun des acteurs virtuoses Ahmed AOUINTY et Amina LHILALI.
La manifestation tient à ce que l'on s'interroge sur les difficultés rencontrées par le film amazigh marocain et émettre des recommandations au profit de ce jeune cinéma, pour que le festival soit une occasion pour proposer des solutions pratiques permettant le lancement du film amazigh au Maroc. Lors de la dernière édition de ce festival on a décidé de faire de celui-ci une occasion annuelle attendue par tous ceux qui s'y intéressent, des critiques et des artistes, afin de combler le vide entre les éditions et, ensuite, de répondre aux exigences issues de la prolifération des films amazighs.
Par Omar Idtnaine